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Québec Entrevue Série #22: ケベック・インタビューシリーズ#22

Entrevue avec M. Robert KEATING:ロベール・キーティング氏とのインタビュー


Keating

M. Robert Keating:ロベール・キーティング氏

Entrevue vidéo extrait: インタビュービデオ抄録
YouTube: http://www.youtube.com/watch?v=wXG1rPa2Tys&list=PL3VbFYYm8_nvhsLHBlI6xqgCJntWmuHvH&index=26

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ロベール・キーティング(ケベック州農業金融公社代表)とのインタビュー

経歴
ケベック州農業金融公社代表。2010~2012年に、ケベック州政府国際関係省次官補。日本には、2000~2005年にケベック州政府在日事務所代表として、また1994~1997年に同事務所経済部長として滞在。


インタビュー要旨

質問1: 日本にどのような興味を持たれてきましたか。

私は1980年代後半から日本に興味を持ってきました。私がこの魅力的な国に対する興味を深めたこの時期、日本経済は急成長を遂げ、ケベックでは日本企業が活発に活動していました。幸い私は1994年から1997年まで、州政府在日事務所の経済部長として東京に赴任しました。それから、州政府の様々な役職に就いた後に、再び東京に戻れる幸運に恵まれました。以前の4年間の在住でやり残したことが多かったので、2000年から2005年まで州政府在日事務所の代表に任命されたのは本当に嬉しいことでした。

質問2: 州政府在日事務所代表であった10年前を振り返り、ケベックがどれだけ日本に根を張ったのか、また現在どのような問題があるのかをご説明ください。

10年前のケベック・日本交流30周年の際には、日本で一連のイベントを企画して実施しましたが、その際に多くの日本のパートナーに協力していただきました。特に思い起こされるのは、小畑精和教授や日本フランス語教育学会(SJDF)のメンバーで、小畑教授には明治大学においてケベック講座を開設していただきました。これは16回の講義から成り、16人の日本人講師がケベックの経済、社会、教育、政府制度、文化などについて専門的な解説を行うという素晴らしい講座です。私としては、このような活動が日本でのケベックのプレゼンスを支える一つの方法であると考えました。その後、明治大学にはケベック文庫も設置され、明治大学との協力関係が確立しました。現在でもケベック講座は大変好評と聞いており、大変喜ばしいことと思います。

質問3: これからのケベックと日本の関係について楽観されていますか。

実際には色々と乗り越えるべき課題があります。ケベックと日本とはお互いに地理的に遠いところにあります。またお互いの文化の違いは非常に大きなものです。したがって、我々は日本でもっとよく知られるように努力する必要があり、日本で「ケベック・ブランド」を創造しなければなりません。我々はすでにそのために十分な手段とカードを持っています。実際に私はケベックで多くの企業リーダーと話をしてきましたが、皆日本とよい関係を持っているようでした。それは成熟した信頼に基づくもので、お互いの言葉が尊重される関係といえるでしょう。

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Interviewé: M. Robert KEATING

M. Keating est actuellement président de la Financière agricole du Québec. Il a été sous-ministre adjoint au Ministère des Relations internationales du Québec (2010-2012). Il a séjourné au Japon à deux reprises, de 2000 à 2005, à titre de Délégué général du Québec à Tokyo et de 1994-1997 à titre de directeur des services économiques de la délégation.

Résumé de l'entrevue de M. KEATING

Q 1 : Pourriez-vous nous parler de l'intérêt que vous avez envers le Japon ?

J’ai un intérêt pour le Japon depuis de nombreuses années puisque j'ai été associé au Japon à partir de la fin des années 80. C’est le début d'un grand intérêt pour un pays fascinant à l'époque qui connaissait un développement économique flamboyant, et pour les entreprises japonaises qui étaient très présentes au Québec. J'ai eu la chance d'être nommé directeur des services économiques à la Délégation générale du Québec à Tokyo où j'ai été présent de 1994 à 1997. Par la suite, j'ai occupé différentes fonctions dans divers ministères et on m’a redonné la possibilité de revenir à Tokyo. Après un premier séjour de quatre ans au Japon, je sentais qu'il y avait encore beaucoup à accomplir et je me suis senti chanceux d’être nommé Délégué général du Québec à Tokyo de 2000 à 2005.

Q 2 : Il y a 10 ans, vous étiez vous-même le délégué général du Québec à Tokyo. Pourriez-vous nous parler de l'enracinement du Québec et quels étaient les défis à ce moment-là?

Le 30e anniversaire a été l'occasion de monter une série d'opérations sur le Japon grâce à la collaboration d'un grand nombre d'interlocuteurs japonais. Je pense, bien sûr, au professeur Yoshikazu Obata et à la Société japonaise de didactique du français. Mais plus particulièrement, au professeur Obata et à l'Université Meiji où l'on a mis en place un cours sur le Québec. De façon assez étonnante, il y avait 16 sessions et ils ont pu réussir à trouver 16 Japonais qui parlaient de façon assez experte sur l'économie du Québec, sur la société, sur l'éducation, sur le système politique et la culture. À mon avis, c'était la une façon de pérenniser notre présence. L'Université Meiji a par la suite créé un centre de documentation sur le Québec. Nous avons donc établi une collaboration avec l'Université et le cours sur le Québec, me dit-on, est encore en place et il est encore populaire. Je trouve cela fascinant.

Q 3 : Etes-vous optimiste sur le développement des relations Québec-Japon au cours des prochaines années?

Il y a un véritable défi. Le Québec est loin géographiquement et le Japon aussi est loin du Québec. Les cultures sont aussi fortement différentes donc il faut travailler encore très fort pour pouvoir se mettre en valeur au Japon c'est-à-dire créer un certain « branding» Québec au Japon. On a de bons outils et de bonnes cartes à jouer. Au Québec, je parle avec beaucoup d'entreprises, et je crois que l'on apprécie dans tous les secteurs la relation que nous avons établie avec le Japon. Il s'agit d'une relation de maturité, de confiance et où la parole donnée vaut la parole donnée.

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