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Québec Entrevue Série #10: ケベック・インタビューシリーズ#10

Entrevue avec M. Takehiro KANAYA:金谷武洋氏とのインタビュー


Kanaya

M. Takehiro Kanaya:金谷武洋氏

Entrevue vidéo extrait: インタビュービデオ抄録
YouTube: http://www.youtube.com/watch?v=SXX3A6hnS68&list=PL3VbFYYm8_nvhsLHBlI6xqgCJntWmuHvH&index=39

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金谷武洋(モンレアル大学日本語教授)とのインタビュー

経歴
モンレアル大学東アジア研究所の日本研究プログラム・ディレクター。1975年にケベックに渡って研究を続け、モンレアル大学で言語学の博士号取得。現在まで30年以上、ケベックにおける日本語教育に多大の貢献を行っている。


インタビュー要旨

質問1: 最初からケベックに在住される計画だったのですか。

私は日本では、函館ラ・サール高校を出て、東京大学においてフランス研究で学位を取ってから、ケベックを発見したくなりました。なぜならケベックの伝道師たちが私の好奇心をかきたてたからです。幸い1975年にケベックから奨学金を受けることができたので、ケベック市のラヴァル大学に留学することを選びました。ケベックに行った時は学生だったので、1年だけ滞在するつもりでした。しかし、ケベックが本当に好きになってしまい、その計画を変更したのです。

質問2: これまでずっとケベックで日本語を教えてこられた結果を、どう自己評価されていますか。

私は2012年6月にリタイアしましたが、それまでの数十年にわたる日本語教育を振り返って計算すると、これまで200人から250人ほどのケベックの学生を日本に送って勉強させました。これまで教えた学生数を合計すると、ゆうに千人を超えていると思います。それは日本でラ・サール高校が私に影響を及ぼしたように、私もケベックでそうしようと努力してきた結果です。私の教えたケベックの若い学生たちに、何かしらプラスの影響を与えることができたのではないかと思っています。それは、私のささやかな貢献であり、そうすることが自分にとって幸せなのです。

質問3: ケベックにおける日本語学習のこれからについてどう思われますか。

モンレアル大学では、日本語に興味を持ち、日本語のクラスを履修している学生数は、中国語を履修している学生よりも多いのです。これは中国が経済的なブームに沸いており、その経済的重要性が増大していることを考えると、驚くべき事実です。この日本語を学ぶか中国語を学ぶかについて、私自身で簡単なアンケートを取ってみたのですが、両国の言葉に関して非常に異なる反応がありました。中国語に興味を示す学生は、仕事に活かしたい、つまりビジネスのために学びたいというものでした。それに対して、日本語の学生たちは「日本が好き」という答えでした。これには心から感動しました。学生たちは日本が好きなのです。それは自分自身でコントロールできない、それ以上の強い気持ちに他ならないのです。

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Interviewé: M. Takehiro KANAYA

Takehiro Kanaya a été directeur du programme de langue japonaise au Centre d’études de l’Asie de l’Est de l’Université de Montréal. Établi au Québec depuis 1975 à titre d’étudiant, il a obtenu un doctorat en linguistique à l’Université de Montréal.. Ayant fait carrière dans l’enseignement, il a fait une contribution exceptionnelle pour l’enseignement de la langue japonaise au Québec.

Résumé de l'entrevue de M. KANAYA

Q 1 : Aviez-vous planifié vous établir au Québec?

J’avais fait des études au Japon dans un établissement des Frères des écoles chrétiennes et après l’obtention d’un diplôme universitaire en études françaises, je désirais voir le Québec. Les missionnaires québécois qui m’ont enseigné avaient suscité ma curiosité. J’ai eu la chance d’obtenir une bourse et j’ai choisi la ville de Québec. En 1975, je suis arrivé au Québec en tant qu’étudiant et initialement, je ne souhaitais rester qu’un an. Toutefois, le plan de match a changé parce que je suis tombé en amour avec le Québec.

Q 2 : Quel bilan faites-vous de vos années d’enseignement de la langue japonaise au Québec?

En juin 2012, j’ai décidé de prendre ma retraite. Après quelques décennies dans l’enseignement du japonais, si je fais le calcul, j’ai envoyé entre 200 et 250 Québécois étudier au Japon. Quant au nombre d’étudiants que j’ai eu, ça dépasse facilement le millier. Comme l’ont fait les Frères des écoles chrétiennes qui m’ont influencé au Japon, j’ai essayé moi aussi, et j’espère avoir réussi, d’influencer positivement ces jeunes Québécois. Ca fait partie de ma petite contribution et j’en suis très heureux.

Q 3 : Comment voyez-vous l’avenir de l’enseignement de la langue japonaise au Québec?

C’est étonnant mais à l’Université de Montréal, il y a plus d’étudiants qui s’intéressent à la langue japonaise, qui s’inscrivent et qui suivent des cours qu’il n’y en a qui commencent à étudier le chinois, et ce malgré le boom économique et le rôle de plus en plus important de la Chine sur le plan économique. J’ai fait un mini-sondage sur les raisons d’apprendre le chinois et le japonais. Les réponses sont très différentes. Du côté chinois, on dit souhaiter pouvoir travailler, donc, c’est pour les affaires. Quand je pose la même question à mes étudiants japonais, on répond ‘J’aime le Japon’. Ça, ça me touche beaucoup. Les étudiants sont en amour donc, il n’y a pas de contrôle, c’est plus fort qu’eux.

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