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Québec Entrevue Série #4: ケベック・インタビューシリーズ#4

Entrevue avec M. Jacques GODBOUT:ジャック・ゴドブー氏とのインタビュー


Godbout

M. Jacques Godbout:ジャック・ゴドブー氏

Entrevue vidéo extrait: インタビュービデオ抄録
YouTube: http://www.youtube.com/watch?v=9uh71Z8kRJ4&list=PL3VbFYYm8_nvhsLHBlI6xqgCJntWmuHvH&index=28

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ジャック・ゴドブー(作家)とのインタビュー

経歴
戦前生まれの世代の中では最も重要な作家の一人で、ケベックおよび静かな革命に大きな影響を与えた。作家、エッセイスト、編集者、ケベック映画監督。代表的な小説『やぁ、ガラルノー』はケベック文学の古典の一つ。


インタビュー要旨

質問1: これまで日本に対してどのような興味を示されてこられましたか。

私は1933年に生まれた前世紀の人間で、日本の印象は、パールハーバーを攻撃した国で、日本人はマンガで人種差別的に描かれていたというものでした。それから、日本は広島と長崎の原爆投下によって苦しみましたが、そのときに私の心は深く傷つけられ大きく影響されました。その後、私たちは詩を通じた文学の世界で日本を学び、特に俳句などの日本の詩を研究しました。また日本の映画もあり、たくさんの映画を見ました。したがって、私たちは何よりも文化芸術を通じて 日本に対して目が開かれたといえます。しかしながら、それでもまだ一般的な文化交流に過ぎませんでしたが、その後小畑精和明治大学教授が、私に会いにケベックまで来られました。その意図は私の『やぁ、ガラルノー』を日本語に翻訳するということでした。これは60年代に書いた小説で、ケベックでもまたフランスでも大変評判になったものです。

質問2: 日本を最初に訪問されたときのことを憶えていらっしゃいますか。

それは私の小説が日本語に翻訳された機会に、日本にお招きいただいたときのことです。そこには本当の発見がありました。私は妻とともに数週間滞在したのですが、その間、日本とその美、繊細さなどに関して驚くべき発見をしました。それはいわば文化漬けの国でヨーロッパでも見られないほど、文化が本質的に評価されています。ヨーロッパの文化については、おそらくイタリアがもっとも高いレベルの文化的な洗練さを代表している国と思いますが、日本でみられる文化はそれよりもさらに高いスタンダードを持っていると思います。日本では建築物や舞台芸術の美しさだけでなく、そのような芸術的表現に対する人々の評価や感受性のレベルが非常に高いのです。

質問3: 文学的な活動で、ケベックと日本との間で何かお互いに通じるものがありましたか。

その最初の訪日の際に、何人かの人々、特に教授の方々にお会いして、アメリカと日本の関係についての意見をお聞きしましたが、本当にためになりました。ある方は非常に反米的なのに対して、別の方は非常に親米的というように、ケベックでも見られるように色々な文化的、政治的見方にわたっているようでした。特に、文学や思想の世界について言えば、お互いに本当に理解し合うというのはほとんど不可能で、お互いに相手の意見を想像することしかできません。ソフィア・コッポラが『ロスト・イン・トランスレーション』というタイトルの映画を作ったのにも理由があります。共通の言語や文化的背景なしには、完全に理解し合うことは不可能で、それぞれの文化的背景との関連で翻訳しなければならないからです。

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Interviewé: M. Jacques GODBOUT

Jacques Godbout est l’un des plus importants écrivains de sa génération et il a influencé le Québec et la Révolution tranquille. Il est romancier et essayiste, éditeur et cinéaste québécois. L’un de ses romans ‘Salut Galarneau’ est devenu un classique de la littérature québécoise.

Résumé de l'entrevue de M. GODBOUT

Q 1 : Pourriez-vous nous parler de votre intérêt pour le Japon?

Je suis né en 1933, au siècle dernier, donc, notre perception du Japon était celle d’un pays ennemi, qui avait attaqué à Pearl Harbour et qui était présenté dans les bandes dessinées de façon plutôt raciste. Puis, le Japon a subi les attaques d’Hiroshima et de Nagasaki qui m’ont profondément blessé et touché à ce moment-là. Par la suite, grâce à la poésie, qu’on étudiait en lettres – les haïkus et autres approches du poème japonais. Il y a eu aussi le cinéma japonais. On en voyait beaucoup et l’ouverture sur le Japon s’est dessinée donc à travers les arts, d’abord et avant tout. Mais, c’était resté une culture générale jusqu’à ce que le professeur Yoshikazu Obata de l’Université Meiji s’amène un jour, ici même, pour me rencontrer. Il avait l’intention de traduire ‘Salut Galarneau’, en japonais, qui était un roman des années soixante qui a eu un grand succès au Québec et même en France.

Q 2 : Quel souvenir gardez-vous de votre première visite au Japon?

A l’occasion de la publication de mon roman en japonais, J’ai eu le plaisir d’être invité au Japon. Et là, ca l’a été une découverte. Ma femme et moi sommes partis quelques semaines et ça l’a été une découverte formidable du pays, de ses relations avec la beauté, les détails. En fait un pays qui imbibé de culture, qui est nourri de culture comme on n’en trouve aucun en Europe. Je dirais que le pays le plus cultivé en Europe, c’est l’Italie mais ça l’a rien à voir avec la culture au Japon.

Q 3 : Voyez-vous des points communs entre le Québec et le Japon dans votre secteur d’activité ?

Lors de cette première visite, J’ai surtout rencontré des gens dont plusieurs professeurs qui m’ont donné une perspective sur les rapports entre l’Amérique et le Japon qui m’a ouvert les yeux. Les uns étaient très anti-américains, les autres très pro-américains. J’ai vu qu’il y avait chez eux, comme chez nous, une variante de toutes sortes d’aptitudes politiques ou culturelles. J’ai appris surtout au plan de la littérature des idées que nous pouvions difficilement nous entendre, nous comprendre, nous deviner. De nous entendre clairement, c’est impossible. Ce n’est pas pour rien que Mme Coppola a fait un film qui s’intitule « Lost in translation ».

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