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Québec Entrevue Série #8: ケベック・インタビューシリーズ#8

Entrevue avec M. André GIRARD:アンドレ・ジラール氏とのインタビュー


girard

M. André Girard:アンドレ・ジラール氏

Entrevue vidéo extrait: インタビュービデオ抄録
YouTube: http://www.youtube.com/watch?v=qeCqzhUdzSg&list=PL3VbFYYm8_nvhsLHBlI6xqgCJntWmuHvH&index=37

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アンドレ・ジラール(作家)とのインタビュー

経歴
作家で、チコウティミのセジェップ(CEGEP de Chicoutimi)における文学科教授。2013年に7作目の小説『』を出版する予定。2006年にアンドレ・デュエムとの共著で俳句集『Carnet du Japon: marcher le silence』を発表し、カナダ・カウンシルよりカナダ・日本文学賞を受賞。


インタビュー要旨

質問1: 日本に対してどのような興味を持たれていますか。

私の日本への興味は、20年前にさかのぼります。最初の訪日は2005年でした。ただし、日本の作家の本は10年以上も読み続けています。実際に、日本の生活がそこに書かれた通りかどうかチェックするために日本に行ったのです。そして日本の作家が書いたものが正確だったということが分かりました。最初の訪日で、すでに日本に大変親しみを感じ、あたかも自分の国に着いたように感じたのです。何と文学の力は素晴らしいものか!最初のうちは、私にとってすべてが文学作品の世界のようでしたが、徐々に友人が出来てきました。今日では、日本はもう私の一部になっており、私の第二の故郷であると言えます。日本にはいつでも、明日の朝からでも住むことができます。その理由は、私自身が日本の価値と非常に近いものをもっており、日本をその価値、その人々、そのコミュニティ意識故に好きだからです。

質問2: ケベックの文学がどのように日本人の興味を引くことができるのでしょうか。

日本の人たちが興味を持つとすれば、北米を知る上で、アメリカとは違う経験をすることではないでしょうか。日本の読者はアメリカやスペインなどの小説の翻訳に慣れ親しんでいると思います。ベストセラーでは、何といってもハリー・ポッターといったようなアングロサクソン文学が中心です。しかし、それとは別の北米のあり方や生活の仕方を知りたいという読者には、ケベック文学に接することに特別の意味があります。ケベック文学は世界中で読まれていることを忘れてはなりません。実際、ケベックは北米では、ラテンアメリカがそうであるように、地理的な例外ともいうべき存在なのです。

質問3: 文学の分野で、これからケベックと日本との関係がどうなっていくと思われますか。

私の読んだ日本の作家の作品は、そのほとんどがフランス語に訳されています。日本政府は日本文学のフランス語への翻訳を進める投資をしています。これは何人かの日本の作家をフランス語圏の世界に売り込みたいという希望の現われです。これはケベックにとっても刺激される発想になります。つまり、ケベック州政府はケベックの文学を日本語に翻訳し、東京の出版社と協力して、ケベックの作家の多くを日本で紹介する機会を作るように補助を与えることが考えられます。それほど巨額の補助金が必要なわけではなく、日本の大学でフランス語を教えている先生方に、ケベックの文学に対してもっと興味を持ってもらうことができるのではないでしょうか。

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Interviewé: M. André GIRARD

M. André Girard est écrivain et professeur de littérature au Collège d’enseignement général et professionnel au Saguenay. En 2013, il publiera son septième roman intitulé ‘Japon Impérial’. En 2006, le recueil de haïkus « Carnet du Japon : marcher le silence » dont il a été co-auteur avec André Duhaime, s’est mérité le Prix Canada-Japon.

Résumé de l'entrevue de M. GIRARD

Q 1 : D’où vient cet intérêt que vous avez pour le Japon?

Mon intérêt pour le Japon date d’une vingtaine d’années. Le premier voyage que j’ai fait au Japon, c’était en 2005. Mais, ça faisait au moins dix ans que je lisais des auteurs japonais. En fait, je suis allé vérifier sur place comment pouvait être le Japon. Je peux vous dire que les auteurs japonais avaient très bien travaillé. Dès mon premier séjour à Tokyo, je me sentais vraiment chez moi. J’avais l’impression d’arriver dans mon pays. C’est assez impressionnant la force de la littérature. Tout me semblait tourner autour de la littérature et après coup, des amitiés se sont développées. Maintenant, on peut dire que le Japon, c’est viscéral. On pourrait presque dire que c’est mon deuxième pays. Je vivrais au Japon demain matin. Pourquoi? Ce sont les valeurs du Japon qui sont venus me chercher. J’aime ce pays-là pour ses valeurs, les gens bien entendu, et le communautarisme.

Q 2 : Est-ce possible d’intéresser le public japonais à la littérature québécoise?

L’intérêt qu’il pourrait y avoir pour les lecteurs japonais, c’est une façon pour eux d’entrer en Amérique du nord mais d’une façon différente. Au Japon, on a accès à des traductions de grands romanciers américains, de grands romanciers espagnols pour ceux et celles qui aiment la littérature. Si on parle des best seller, on parle d’une littérature anglo-saxonne la plupart du temps, comme Harry Potter et ce type d’écrits.Toutefois, pour qui veut connaitre une autre Amérique, une autre façon de vivre, il y a la littérature québécoise qui est assez particulière. Il ne faut pas l’oublier, la littérature québécoise est étudiée partout dans le monde. En fait, le Québec est comme une anomalie géographique, on fait partie de l’Amérique latine en plein cœur de l’Amérique du nord.

Q 3 : Comment voyez-vous le développement des liens entre le Québec et le Japon?

Les auteurs japonais que j’ai lus ont été traduits en français. Le gouvernement japonais investit dans la traduction d’auteurs japonais en France. Cela reflète un désir de faire connaitre ces auteurs japonais au sein de la francophonie. Le Québec pourrait s’inspirer de la même pratique. Subventionner la traduction d’œuvres québécoises en japonais en collaboration avec des éditeurs à Tokyo afin de créer une collection d’auteurs québécois. Ca ne couterait pas une fortune et ça créerait un intérêt au sein des facultés universitaires où il y a des professeurs de français qui pourraient en apprendre davantage sur le Québec par sa littérature.

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