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Japon Entrevue Série #12: 日本・インタビューシリーズ#12

Entrevue avec M. NISHIKAWA Megumi: 西川恵・毎日新聞社編集委員のインタビュー


Nishikawa

M NISHIKAWA Megumi : 西川恵氏

Entrevue vidéo extrait: インタビュービデオ抄録
ストリーミング: http://www.youtube.com/watch?v=qWZk40wrjpQ&list=PL3VbFYYm8_nvhsLHBlI6xqgCJntWmuHvH&index=42
直接のリンク: http://www.japon-quebec.com/japon/nishikawa/nishikawa.m4v
(撮影日:2012年10月10日、場所:東京・毎日新聞社本社)

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西川恵・毎日新聞社専門編集委員

経歴:
1971年毎日新聞社入社。テヘラン(82-84年)、パリ(86-93年)、ローマ (96-98年)の各特派員を経て98年から2011年まで外信部長。論説委員。02年か ら現職。著書に『エリゼ宮の食卓』(新潮社、97年度サントリー学芸賞)、『国 際政治のキーワード』(講談社)、『ワインと外交』(新潮新書)、『国際政治 のゼロ年代』(毎日新聞社)など。近著に『饗宴外交』(世界文化社)。共訳書 に『超大国アメリカの文化力』(岩波書店)。中部大学兼任教授。2007年フラン ス政府農事功労賞、2009年フランス国家功労賞。03年2月に10日間、ケベックを 取材した


インタビュー要旨

質問1:西川恵・毎日新聞社専門編集委員、どうぞ自己紹介を兼ねて、これまでのケベックとのかかわりについてご説明ください。

私はフランス語を、子供のときに当時の南ベトナムのサイゴンで勉強し、その後オランダへも父親の仕事の関係で行ってフランス語を続けました。それが今日、新聞社でヨーロッパをフォローする土台になりました。 ケベックとの関係については、2003年にケベック州政府在日事務所より招待を受けて、初めてカナダ・ケベックに行ってきましたが、これは大変有意義な旅でした。いろいろな人とのインタビューをアレンジしていただき、歴史から、経済、政治、文化にわたる多種多様な人と 1日あたり4~5人にお会いしてインタビューし、それが10日にわたりましたので、終わったときには一通りケベックについて勉強した感じになりました。

質問2: そのようなことを通じて、ケベックの面白さ、また日本から見てケベックのどのような点に興味をもたれましたか

やはり、開放性と多民族性があるという点が特徴です。ただし、ケベックはフランス語を話すということで、フランスに近しいというイメージで見る人もいるかと思いますが、私は実際に行ってみて、フランスとは違うということを強く感じました。私は7年ほど特派員としてパリにおりましたが、フランス人の友人などによれば、フランスはグローバリズムに対応していない、グローバリズムに対する懐疑心、国を開くことに対して神経質になっているともいえます。それに対して、ケベックはとても開放的で、それは英語圏が近く、そこと交わらなければいけないという気持ちがあるのではないか。フランスはその点で「意固地」なところがあるのに対して、ケベックは「自在」で、フランス語中心の独自の文化を維持しながら、国を開けていくという大胆さがあるような気がします。

質問3: それらを踏まえまして、今後の日本とケベックとの関係がどうあったらいいか、ご意見をお願いいたします。

ケベックで印象に残ったのは、映画関係の若い人たちが活発に活動しており、それも大企業ではなく、小規模なプロダクションのようなものを作ってやっていたことです。それは、やはりケベック政府が経済的にいろいろと支援しており、若い人たちが活動できるようにしているためです。そのように中小規模のエネルギッシュな企業が経済を支えている面がありますが、それに対して日本は大企業主導の経済から抜けられないようです。その点で、日本はケベックの有り様を参考にできるのではないでしょうか。またケベックで感じるのは地方主義の強さで、グローバル時代は国の政府を飛ばして地方と地方が結びつく時代で、ケベックはそのお手本のようなところがあります。その意味では、日本がケベックを真似するというよりも、日本のいろいろな地方がケベックと交流することによって、地方自治のあり方を学び、地方の力をつける、そのような先行事例としてケベックを見ることができるのではないかと思います。

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Interviewé : M NISHIKAWA Megumi

M. Nishikawa est chroniqueur et membre du comité éditorial du quotidien Mainichi. Il s’est joint à ce grand quotidien en 1971, puis a été nommé correspondant à Téhéran (1982-93) et à Rome (1996-98). Il devient ensuite rédacteur en chef de la section internationale en 1998 jusqu’en 2011. Il est l’auteur de plusieurs livres et diverses publications sur la culture française, en plus d’avoir enseigné à l’Université Chubu. Il a reçu l’Ordre du Mérite Agricole (2007) et l’Ordre national du mérite (2009) du gouvernement français.

Résumé de l'entrevue de M NISHIKAWA

Q 1 : Pourriez-vous vous présenter et nous parler des liens que vous avez avec le Québec ?

J’ai appris le français quand j’étais enfant, au Vietnam et en Hollande, et je crois que c’est la langue française m’a permis de couvrir les affaires européennes pour le grand quotidien Mainichi. Quant au Québec, j’ai été invité par la Délégation générale du Québec à Tokyo à m’y rendre voyager pendant 10 jours, où j’ai interviewé plusieurs intervenants québécois à tous les jours sur une foule de sujets allant de l’histoire à la politique, à la culture. J’ai donc vraiment senti avoir scruté et étudié le Québec de long en large à la fin de mes interviews.

Q 2 : D’un point de vue japonais, qu’est-ce qui vous a le plus intéressé sur le Québec ?

J’ai été très intéressé par l’ouverture d’esprit et la société multiraciale du Québec. On a l’impression que le Québec se rapproche de la France à cause de la langue commune, mais en voyage, j’ai pu constater une très grande différence entre les deux. J’ai été en poste à Paris comme correspondant pendant 7 ans. Là-bas, certains de mes amis me disaient que la France s’adaptait très mal à la globalisation, qu’elle était très sceptique et nerveuse sur l’ouverture de son économie face au monde de la globalisation. À l’opposé d’une France têtue, le Québec semble plus flexible et plus enclin à ouvrir ses portes, tout en maintenant sa culture originale et centrée sur la langue française.

Q 3 : Comment voyez-vous l’avenir des relations Québec-Japon ?

Lorsque j’ai visité le Québec, j’ai été très impressionné par le dynamisme des jeunes, en particulier, dans la production de films à petit budget, plutôt que de grandes productions. Grâce à l’aide financière du gouvernement du Québec, les petites entreprises dirigées par des jeunes pleins d’enthousiasme soutiennent l’ensemble de l’économie. Par opposition, le Japon semble toujours très dépendant des grandes entreprises et il pourrait en apprendre du Québec à ce sujet. Un autre volet est celui de la vitalité des régions qui est valorisée au Québec, ce qui permet le développement de relations inter-régionales, indépendamment du gouvernement provincial. A la lumière de l’approche régionaliste au Québec, les régions japonaises pourraient s’en inspirer pour renforcer leur gouvernance et leur pouvoir politique

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