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Japon Entrevue Série #13: 日本・インタビューシリーズ#13

Entrevue avec Mme KOMATSU Sachiko: 小松祐子・筑波大学准教授のインタビュー


Komatsu

Mme KOMATSU Sachiko: 小松祐子氏

Entrevue vidéo extrait: インタビュービデオ抄録
ストリーミング: http://www.youtube.com/watch?v=k-jrNo5996M&list=PL3VbFYYm8_nvhsLHBlI6xqgCJntWmuHvH&index=36
直接のリンク: http://www.japon-quebec.com/japon/komatsu/komatsu.m4v
(撮影日:2012年10月16日、場所:東京都荒川区南千住・集合住宅集会室)

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小松祐子・筑波大学准教授

経歴:
慶應義塾大学文学研究科博士課程単位取得退学、1994-1997年フランス政府給費留学生、パリ第4大学(フランス文学)DEA、パリ第3大学(言語文化教育学)DEA。2003年より筑波大学に勤務、現在同大学人文社会系准教授。 専門はフランス語教育、フランス語圏言語文化研究。日本ケベック学会事務局長、日本フランス語教育学会副会長。著書に『フランコフォニーへの旅』(駿河台出版、2010年、共著)など。


インタビュー要旨

質問1:小松祐子筑波大学准教授、これまでフランス語、特にケベックのフランス語に興味をもたれた経緯についてお話しください。

私はもとはフランス文学を専攻していましたが、その後フランス語教育へと研究の中心が移りました。ケベックとの出会いはパリ留学時代にケベックからの留学生と親しくなったのが最初です。そのため当時パリから2度モントリオールとケベックシティへ遊びに行きました。ただその頃は良いところだという漠然とした印象しかありませんでした。その後帰国してフランス語教師となり、2004年にケベック州政府主催のモントリオール大学での夏期フランス語教員研修に参加しました。そこでケベックにおけるフランス語の歴史やケベックの人々のフランス語への強い思い入れなどを知るようになり、それが本格的にケベックに関心をもつきっかけになりました。その後、2008年に日本ケベック学会が設立されましたが、ちょうど自分自身のケベックへの関心が高まっていたころでしたので、迷わず入会をしました。

質問2:それでは特に、ケベックのフランス語についての研究や教育に関して、どのようなご活動をいらっしゃいますか。

フランス語教育の分野では、これまで圧倒的にフランス中心の教育が行われてきました。しかし、フランス語は、ケベックがそうですが、フランス以外の多くの国や地域で使用されている言語です。このようなフランス語世界の拡がりを「フランコフォニー」と呼びますが、日本のフランス語教育の分野でも近年ようやく少しずつフランス以外のフランス語世界に目が向けられるようになってきています。フランス語の多様性への理解を進めることがフランス語教育の今後の課題となると思います。そのため私は、日本においてフランコフォニーやケベックを紹介する活動を進めています。2010年にはフランス語教科書『フランコフォニーへの旅』を執筆しました。また日本ケベック学会と日本フランス語教育学会の活動を通じてフランコフォニーの推進に努めています。4年前から毎年12月に「フランコフォニーを発見する」というシンポジウムが東京で開かれていますが、その組織実行委員も務めています。

質問3:これからの日本とケベックの関係を展望されて、今後ケベックについてどのようなご活動をされようと考えておられますか。

フランコフォニーのなかでケベックの果たす役割は大きいと思います。フランスに次ぎフランス語を母語として話す人の多い地域であるというだけでなく、アメリカ大陸の圧倒的な英語環境のなかでこれまでフランス語を守り抜いてきたケベックの歴史が重要であると思います。また移民社会としての現状や将来の展望についても強い関心を持っています。グローバル化が進行し、移民受入れが進む日本にとっても示唆深い事例であると思います。ケベックにおけるフランス語の現状やフランコフォニーにおいてケベックの果たす役割について今後も研究を続けていきたいと思います。また、日本のフランス語教員はほとんどがフランス留学経験者で、ケベックについて詳しい方は少ないですので、ケベック州政府によるフランス語教員研修に日本から多くの教員に参加してもらいたいと思っています。

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Interviewée : Mme KOMATSU Sachiko
Études doctorales à l’Université Keio, ancienne boursière du gouvernement français (1994-1997), DEA de littérature française à l’Université Paris IV, DEA de didactologie des langues et des cultures à l’Université Paris III. Actuellement professeur associé à l'Université de Tsukuba, secrétaire générale de l'Association japonaise des études québécoises, vice-présidente de la Société japonaise de didactique du français. Co-auteur de Destination francophonie (Éd. Surugadai, 2010).

Résumé de l'entrevue de Mme KOMATSU

Q 1 : Madame Komatsu, d’où vient votre intérêt pour le français au Québec ?

J'ai d'abord étudié la littérature française et ensuite l'enseignement du français. Ma première rencontre avec le Québec remonte à mes années d'études à Paris durant lesquelles j'ai fait la connaissance d'étudiants québécois. Je suis allée à Montréal et à Québec à cette époque. Je n’ai eu que des impressions positives mais assez vagues. De retour au Japon, je suis devenue enseignante de français et j'ai participé au stage d'été pour les professeurs de français à l'Université de Montréal organisé par le gouvernement du Québec. Cela m’a permis de comprendre l'histoire de ce pays et l'attachement profond des Québécois à la langue française. C'est pourquoi j’ai commencé à m’y intéresser sérieusement. Quand l'Association japonaise des études québécoises a été fondée en 2008, cela tombait au moment où mon intérêt augmentait, j'y ai donc adhéré sans hésitation.

Q 2 : Quelles recherches ou activités concernant le français au Québec menez-vous actuellement ?

L'enseignement du français est resté largement centré sur la France jusqu'à aujourd'hui. Mais cette langue est parlé dans beaucoup d’autres pays et régions, comme par exemple au Québec. On appelle "la francophonie" cette dimension du français, et dans son enseignement au Japon, on commence à s'y intéresser. Il est désormais très important dans notre métier de montrer la diversité du monde francophone. C'est pour cette raison que je travaille pour faire découvrir la francophonie et le Québec dans notre pays. En 2010, j'ai par exemple créé un manuel du français Destination francophonie. J'essaie aussi, à travers des activités de l'Association japonaise des études québécoises ainsi que la Société japonaise de didactique du français, de promouvoir la francophonie. Depuis 4 ans, à Tokyo, a lieu tous les ans au mois de décembre une journée de découverte de la francophonie dont je suis membre du comité d'organisation.

Q 3 : Quelles activités comptez-vous mettre en œuvre pour l'avenir des relations entre le Japon et le Québec ?

Je crois que le Québec joue un rôle de premier plan au sein de la francophonie, non seulement pour des raisons démographiques : on y trouve la plus nombreuse population de langue maternelle française après la France, mais aussi historiques : les Québécois ont su préserver le français jusqu'à aujourd'hui malgré l'environnement anglophone du continent américain. La situation actuelle et les perspectives pour l'avenir du Québec en tant que terre d'accueil d’immigrés est aussi très intéressante. Pour le Japon où l’on connaît le développement de la mondialisation et qui reçoit de plus en plus des ressortissants étrangers, le Québec montre un exemple instructif. Je voudrais donc continuer à étudier la situation du français au Québec et le rôle que joue ce dernier dans la francophonie. Je souhaite que les enseignants de français au Japon soient plus nombreux à participer, comme moi, au stage offert par le gouvernement québécois, d'autant plus que la plupart d'entre eux ont suivi des études en France et connaissent peu le Québec.

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